Le motif imprimé de l'oeuvre Ligne-Flux provient d'une utilisation excessive et aléatoire de milliers de ligne-courbes qui créent un mouvement de prolifération en partant des deux extrémités de la passerelle, et qui convergent en son centre. Chaque ligne-courbe a une couleur unique. La combinaison de ces milliers de ligne-courbes et l'emploi aléatoire de la couleur permet de créer une grande diversité de flux visuels tout au long de la passerelle, avec des lignes droites qui se courbent progressivement et apparaissent en forme serpentines.
 
Ligne-Flux est basé sur l'emploi du même élément géométrique : une courbe qui, étirée excessivement, prend la forme de fausses lignes droites. C'est une forme géométrique qui offre de nombreux niveaux de lecture en relation avec l'histoire de la philosophie, de l'art et de l'architecture : comme le concept de clinamen chez Lucrèce, la quadrature du cercle chez les mystiques du moyen-âge, le baroque chez Leibniz ou plus récemment l'espace courbe d'Einstein ou bien la théorie des cordes…

Pour Pascal Dombis et Gil Percal, l'oeuvre Ligne-Flux fonctionne comme le centre d'énergie de l'Ecole Nationale d'Architecture. Et cette énergie, qui s'inscrit dans l'espace public, rejaillit symboliquement sur l'espace urbain alentour. Prenant le prétexte de la ligne, Ligne-Flux cherche ainsi à créer des espaces dynamiques et imprévisibles. Elle propose aux visiteurs une cartographie en terme d'itinéraire et de déplacement dans laquelle les réseaux, les flux et les connections interagissent pour offrir toute une série de perspectives et d'expériences de lecture.